L’insonorisation est une composante à part entière de la qualité d’une installation industrielle et de sa conformité vis-à-vis des réglementations applicables, qui - entre autres - encadrent les émissions sonores, souvent en distinguant la période diurne et la période nocturne, lorsqu’il s’agit de préserver l’environnement.
Pour prévenir les nuisances sonores vis-à-vis du voisinage, des valeurs admissibles d’émergence sont fixées, notamment pour les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Il s’agit de la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’établissement, mais mesuré sur la période de fonctionnement de l’établissement).
Dans un certain nombre de contextes, des niveaux de bruit à ne pas dépasser sont spécifiés par des documents de référence (e.g. arrêté préfectoral ou son équivalent dans d’autres pays que la France, contrat signé avec le maitre d’ouvrage dans le cas d’une construction), y compris vis-à-vis de la limitation de l’exposition au bruit de travailleurs: des seuils déclenchent, en Europe, l’action en terme d'insonorisation industrielle, sur la base d‘une directive transposée en droit français.
En particulier, dans une centrale électrique à gaz, la limitation du bruit des turbomachines, et notamment des turbines à combustion, constitue une préoccupation majeure, nécessitant des moyens d’insonorisation spécifiques.
Il y a lieu de limiter la transmission des sons émis par le corps de ces organes mécaniques (carcasse), ce qui est généralement réalisé au moyen d’une structure qui enveloppe la turbomachine (indifféremment appelée capotage, encoffrement, bâtiment insonorisé parfois gigantesque, a fortiori s’il s’agit d’abriter dans un même hall plusieurs turbines à gaz de grande capacité).
Par conséquent, il est primordial de choisir des systèmes constructifs d’insonorisation justifiant d’un affaiblissement acoustique important (il s’agit souvent de structures acoustiques multicouches dont la performance, non seulement, en terme d’isolement au bruit aérien mais aussi en terme d’absorption acoustique, doit être évaluée parce qu’il y a lieu de limiter l’amplification des niveaux sonores à l’intérieur de la salle des machines).
Pour l'insonorisation, une telle construction, en plus de sa fonctionnalité d’isolation au bruit (non seulement pour les personnels qui travaillent sur le site mais aussi pour les voisins), doit aussi permettre (au moyen de systèmes de ventilation complexes, eux-mêmes bruyants, donc devant eux-aussi être insonorisés et devant parfois intégrer des équipements de filtration d’air) l’évacuation de la puissance calorifique émise par la turbomachine (convection, rayonnement thermique) vis-à-vis d’une consigne d’élévation de température (souvent contrôlée avec un système de capteurs) acceptable à l’intérieur de l’enceinte ainsi créée.
Sa conception et sa réalisation doivent prendre en compte des données de site spécifiques : conditions climatiques, risques sismiques, réglementation locales et codes de construction imposés par le Maitre d’ouvrage ou par une autorité administrative (faisant parfois l’objet d’un consensus large quant à son utilisation e.g. Eurocodes, code UBC, mais pas toujours, notamment en matière de normes applicables aux appareillages électriques ou de règlements de construction) ; la prise en compte de fonctionnalités additionnelles (sécurité incendie, gestion d’accès, démontabilité) est souvent nécessaire.
ITS participera à un projet d’insonorisation de 4 turbines à gaz et d'équipements connexes (en relation avec les procédés de combustion de gaz pour la production d’énergie en Europe centrale).
Il s’agira de l’extension d’une centrale à gaz à cycle combiné i.e. avec des Générateurs de Vapeur à Récupération de Chaleur (GVRC), ce pour quoi ITS peut aussi, dans d’autres contextes, commercialiser (aux fins de limiter les émissions sonores) des dispositifs d’insonorisation tels que des murs-anti bruit et des silencieux pour cheminées.
Il se dit que ce projet, prévoyant également l’installation de 2 turbines à vapeur, est l’un des plus important des cinq dernières années en Europe.