La prévention des risques liés au bruit en entreprise e.g. industrielle est nécessaire à la satisfaction des réglementations en vigueur :
- à l’intérieur des limites du site concerné, pour protéger les personnels qui travaillent, i.e. en faisant en sorte que les niveaux sonores limites en vigueur ne soient pas dépassés. Dans ce domaine, la directive européenne 2003/10/CE n’a pas vocation à s’appliquer dans tous les pays, cependant, les indicateurs acoustiques considérés, qui sont d’une part le niveau d’exposition quotidienne au bruit [1] et d’autre part la pression acoustique de crête [2], sont d’un usage fréquent, même aux confins du monde (pour peu que la santé des employés soit une préoccupation), quand bien même des valeurs maximales autorisées et des actions subséquentes différentes y seraient envisagées. Des normes, parfois d’usage seulement national, et qui ne sont - pour la plupart - pas d’application obligatoire même dans leur pays d’origine (constituant néanmoins une référence utile), mentionnent des limites souvent plus contraignantes selon la nature des tâches effectuées par les salariés [3]. La qualité acoustique des bâtiments joue un rôle, et leur performance pour ce qui concerne l’insonorisation est parfois réglementée - comme en France - e.g. en termes de décroissance du niveau sonore par doublement de distance à la source (mesurée dans le local vide de toute machine ou installation de production, ou bien après leur installation) [4] ou fait l’objet de recommandations normatives [3].
- à l’extérieur des limites du site concerné (i.e. en limite de propriété et au-delà), pour ne pas gêner les voisins i.e. en faisant en sorte que les limites admissibles en termes de niveaux sonores soient respectées. A cet égard, si la réglementation française ne constitue pas toujours un exemple suivi à la lettre dans d’autres pays, les indicateurs acoustiques considérés, qui sont d’une part le niveau de pression acoustique [5] et d’autre part l’émergence i.e. la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (entreprise e.g. industrielle en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’ entreprise e.g. industrielle, mais mesuré sur sa période de fonctionnement) [6], constituent toujours la base des impositions, possiblement avec des variations quant aux valeurs auxquelles on doit se conformer en des emplacements spécifiés. Ne sont pas seulement concernées les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), mais bien toutes les entreprises, activités artisanales et commerciales.
Les risques liés au bruit en entreprise e.g. industrielle sont de différentes natures :
- à l’intérieur des limites du site concerné
- pour les salariés de l’entreprise : ils peuvent avoir de (très) mauvaises conditions de travail pouvant parfois les mettre en difficulté sérieuse pour le bon accomplissement de leurs tâches en relation avec fatigue, stress, troubles de concentration ; ils peuvent ne pas entendre distinctement ce qui leur est dit par des collègues de travail et par leur encadrement, être en danger s’ils ne perçoivent pas des signaux sonores d’alertes (e.g. alarmes de sécurité, klaxons de véhicules) en plus de subir une altération de leur santé auditive
- pour l’entreprise : elle s’expose aux conséquences de telles mauvaises conditions de travail (baisse de la qualité du travail et/ou du rendement, absentéisme, turn-over, difficultés à pourvoir des postes) en plus des coûts (directs et indirects) liés aux accidents du travail, et dans certains cas à des surdités professionnelles avérées
- à l’extérieur des limites du site concerné (i.e. en limite de propriété et au-delà)
- pour les riverains : ils peuvent subir une nuisance sonore les empêchant de profiter pleinement de leur jardin (ou de leur balcon), avoir des troubles psychosomatiques variés (pas seulement des troubles du sommeil)
- pour l’entreprise : elle s’expose aux conséquences de tels troubles du voisinage : plaintes, poursuites judiciaires, non-autorisation de mise en service ou fermeture administrative (selon le cas), ce à quoi sont associés des coûts (directs et indirects) variés (frais de justice, pertes d’exploitation - et dans certains cas : pénalités pour retard de livraison en cas d’interruption de la production -)
La prévention des risques liés au bruit en entreprise e.g. industrielle est donc souhaitable lorsque l’on souhaite éviter de devoir affronter - tôt ou tard - des difficultés sérieuses de tous ordres, dont le point commun sera d’impacter négativement la profitabilité de l'activité.
En la matière ITS peut intervenir dans différents contextes :
- mesurages sur site, pour la détermination des indicateurs acoustiques liés à l’exposition au bruit des employés et à la qualité acoustique des bâtiments et locaux de travail ou pour l’évaluation des niveaux sonores dans l’environnement
- préconisations pour la réduction du bruit (e.g. basées sur des calculs d’acoustique prévisionnelle avec des logiciels de simulation)
- commercialisation de produits et de travaux en matière d’isolation acoustique et de diminution de la réverbération de locaux
ITS a participé à la prévention des risques liés au bruit dans une entreprise industrielle.
Il s’est agit d’une usine de production d’électricité en Asie du Sud-Est, vis-à-vis de laquelle les travaux d’insonorisation ont porté sur différents équipements bruyants (turbines, générateurs) d’une centrale à gaz d’une puissance supérieure à 1700 MW.
Des bâtiments insonorisés avec systèmes de ventilation équipés de silencieux, des murs anti-bruit (l’ensemble : sous la forme de constructions métalliques de grande hauteur, démontables) ont été commercialisés par ITS, en vue de protéger travailleurs du site et voisins.
Bien sûr, les conditions de site (neige, vent, risques sismiques) ont été prises en compte pour le dimensionnement mécanique (en respectant des règles de calcul internationales) de ces équipements d’isolation acoustique dont la conception complète et la fabrication étaient parties intégrantes du contrat.
Nul doute que ces constructions donneront satisfaction, comme un grand nombre d’autres, similaires, livrées - un peu partout dans le monde - à un acteur majeur du marché de l’énergie dans le cadre de la prévention des risques liés au bruit en entreprise industrielle.
[1] selon la directive européenne 2003/10/CE, pour le niveau d’exposition quotidienne au bruit L EX, 8h: 80 dB(A) et 85 dB(A) sont les seuils, respectivement inférieur et supérieur, déclenchant l’action ; 87 dB(A) est la valeur limite autorisée
[2] selon la directive européenne 2003/10/CE, pour la pression acoustique de crête ρcrête: 112 Pa i.e. 135 dB(C) et 140 Pa i.e. 137 dB(C) sont les seuils, respectivement inférieur et supérieur, déclenchant l’action ; 200 Pa i.e. 140 dB(C) est la valeur limite autorisée
[3] e.g. cf. NF S 31-080 Acoustique - Bureaux et espaces associés - Niveaux et critères de performances acoustiques par type d’espace (2006)
[4] en France l’Arrêté du 30 août 1990 est pris pour l’application de l’article R. 235-11 du code du travail et relatif à la correction acoustique des locaux de travail
[5] en France, une limite est fixée par un arrêté préfectoral e.g. 60 dB(A) en limite de propriété
[6] en France, l’émergence est réglementairement limitée - selon le cas à 5 ou 6 dB(A) en période diurne et à 3 ou 4 dB(A) en période nocturne dans les zones à émergence réglementée (ZER)