La réduction du bruit industriel dans l'environnement est d'autant plus nécessaire que l'accroissement du nombre et de la puissance de certaines machines et de procédés variés s'accompagne d'une augmentation de leurs émissions sonores, qui serait alors de nature - si rien n'était fait - à impacter négativement la tranquillité de riverains, non seulement à courte distance (e.g. en limite de propriété), mais aussi en des emplacements plus éloignés (de manière variable selon la configuration des lieux e.g. relief, occupation des sols, obstacles et selon les conditions climatiques e.g. vent, humidité de l'air qui influent sur la propagation du son lors de sa propagation à l'air libre).

La liste des sources de bruit pouvant être incriminées, selon le cas, est sans fin - qu'il s'agisse d'enveloppes de bâtiments abritant des activités de production ou de transformation, d'équipements installés à l'extérieur (e.g. moteurs, ventilateurs, refroidisseurs, dépoussiéreurs, broyeurs), d'extrémités de réseaux aérauliques (e.g. entées et sortie d'air de ventilation, débouchés de cheminées) ou d'évents de décompression de gaz.

La réglementation française impose une réduction du bruit industriel dans l'environnement d'usines, en distinguant la période diurne (07h00 à 22h00 sauf dimanches et jours fériés) et la période nocturne (22h00 à 07h00 ainsi que dimanches et jours fériés):

  • dans certains cas, un arrêté préfectoral (quand il n’est pas ministériel) fixe les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limite de propriété: c’est notamment le cas des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) e.g. 70 dB(A) en période diurne et 60 dB(A) en période nocturne
  • l’émergence i.e. la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (usine en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l'usine, mais mesuré sur la période de fonctionnement de l'usine) est limitée dans les Zones à Emergences Réglementée (ZER), qui incluent en général, à proximité de l’établissement industriel: les habitations, les zones constructibles et les zones occupées par des tiers e.g. Etablissements Recevant du Public (ERP), autres établissements industriels. Si le niveau de bruit ambiant dans les ZER (incluant le bruit de l'usine) est compris entre 35 dB(A) et 45 dB(A) alors l’émergence admissible est de 6 dB(A) en période diurne et de 4 dB(A) en période nocturne. Si le niveau de bruit ambiant dans les ZER (incluant le bruit de l'usine) est supérieur à 45 dB(A) alors l’émergence admissible est de 5 dB(A) en période diurne et de 3 dB(A) en période nocturne
  • dans le cas d’une Installation Classée pour la Protection de l'environnement (ICPE), la tonalité marquée, dont la présence est liée à la différence entre le niveau de pression acoustique dans une bande de fréquence de 1/3 d’octave donnée et les bandes de fréquences adjacentes, est jugée indésirable si elle dépasse 10 dB dans l’intervalle fréquentiel 50 Hz-315 Hz ou bien 5 dB dans l’intervalle fréquentiel 400 Hz-8000 Hz

ITS a participé à la réduction du bruit industriel dans l'environnement d'une centrale de production d’énergie au Maghreb, impliquant une turbine à combustion couplée à une turbine à vapeur et à un alternateur, pour la production d'électricité (la puissance d'une telle installation est supérieure à 0.5 TeraWatt) avec, notamment, les sources sonores suivantes:

  • la turbine à proprement parler
  • un compartiment pour la charge
  • un plenum pour une gaine d’admission d’air et pour une gaine d’échappement
  • un alternateur
  • une turbine à vapeur

Conception et construction d'ouvrages de réduction du bruit industriel dans l'environnement

La conception et la construction d'ouvrages pour la réduction du bruit industriel dans l'environnement de cette centrale électrique ont impliqué:

  • une étude de structure: alors qu'il s'agit d’ouvrages métalliques de très grandes dimensions, il faut tenir compte des conditions de site (pluie, neige, vent, activité sismique), pour assurer la nécessaire stabilité y compris en cas de démontage partiel lors de travaux de maintenance ou de réparation des matériels et machines insonorisés
  • les calculs d'isolation acoustique: pour déterminer l'indice d'affaiblissement acoustique requis pour les éléments constituant les parois de l'enveloppe (fixes, démontables ou ouvrants), la perte d'insertion des silencieux (en tenant compte du bruit regénéré) en vue de l'obtention d'un niveau de pression acoustique ne dépassant pas 85 dB(A) à 1 mètre, ce qui est ambitieux lorsque certaines sources de bruit ont un niveau de puissance acoustique global pondéré supérieur à 135 dB(A) ; en plus de permettre de satisfaire aux objectifs environnementaux mentionnés plus haut, cela permet également - et cela n'a rien de secondaire - la protection contre le bruit des personnels (e.g dédiés à la supervision, à la maintenance) de l'établissement industriel e.g. pour la conformité à la directive Européenne 2003/10/CE:
    • valeurs d’exposition limites des travailleurs au bruit: niveau d'exposition L EX,8h = 87 dB (A) et pression acoustique de crête pcrête = 200 Pa soit 140 dB(C) réf. 20 μPa
    • valeurs d’exposition supérieures des travailleurs au bruit déclenchant l'action: niveau d’exposition L EX,8h = 85 dB (A) et pression acoustique de crête pcrête = 140 Pa soit 137 dB(C) réf. 20 μPa
    • valeurs d’exposition inférieures des travailleurs au bruit déclenchant l'action: niveau d’exposition L EX,8h = 80 dB (A) et une pression acoustique de crête pcrête = 112 Pa soit 135 dB(C) réf. 20 μPa
  • les calculs d'aéraulique: pour assurer le renouvellement d’air et le contrôle de la température en relation avec la puissance calorifique (très importante) dissipée par les matériels et machines dont le bruit doit être imité
  • les études électriques: pour des composants tels que ventilateurs, capteurs

Il a donc été prévu une charpente métallique (en acier) et :

  • pour les parties fixes ou facilement démontables, par sous-ensembles: des panneaux d'insonorisation industrielle avec une face absorbante (modulaires), sans toit pour l'ouvrage se rapportant à l'alternateur, déjà insonorisé à sa sortie d'usine (ce qui a été ajouté est un mur anti-bruit, pour obtenir un effet complémentaire d'écran acoustique)
  • pour les accès des employés: des bloc-portes acoustiques (pivotants) avec, pour les parties translucides (avec des vitrages garantissant une sécurité résiduelle en cas de bris accidentel): des châssis vitrés acoustiques

En outre, les entrées d'air et les sorties d’air (ces dernières: avec des ventilateurs, sauf pour l'alternateur pour lequel la ventilation est naturelle) des constructions ont été équipées de silencieux de ventilation (pour assurer la nécessaire continuité de l'isolation acoustique).

Tous les aspects d'un tel projet ont été soigneusement pris en compte, et chaque détail a été pensé dans la perspective d'une performance maximale dans tous les domaines, de la facilité de mise en oeuvre et la durabilité.

La conception et la construction de tels ouvrages de réduction du bruit industriel dans l'environnement sont, de longue date et pour des applications très variées, au coeur de l'activité de ITS et de ses partenaires commerciaux, illustrant une fois de plus la puissance au slogan de ITS: "Des paysages sonores de choix, partout". 

Qu’on se le dise !

 

024 batiments insonorisants turbines gaz centrale electrique

Ouvrages pour la réduction du bruit industriel dans l'environnement dans une centrale électrique similaires à ceux objet du présent article

Outre des bâtiments insonoriés et des murs antibruit, ITS commercialise, pour la réduction du bruit industriel dans l'environnement e.g. dans des centrales électriques (visibles sur la photo ci-contre mais non livrés dans le cadre du projet objet du présent article) des systèmes d'admission d'air insonorisé pour turbines à combustion / turbines à gaz, et des silencieux d'échappement pour turbines à combustion / turbines à gaz ainsi que des silencieux de mise à l’atmosphère de gaz sous pression.

Préservation de l'environnement sonore end faq