La réduction de l’impact sonore d’une installation est motivée par différentes considérations :
- l’obligation de protéger les personnels affectés à la conduite des process et à la maintenance des machines et équipements de production concernés contre une exposition excessive de ces travailleurs aux risques liés au bruit [1]
- la nécessité de préserver le voisinage de bruits indésirables, en relation avec le dépassement des niveaux admissibles en limite de propriété [2] ou des valeurs autorisées pour l’émergence dans les Zones à Emergence Réglementée (ZER) [3]
ITS a participé à la réduction de l’impact sonore d’une installation de production d’électricité au Moyent Orient (dans le golfe persique) en cycle combiné, impliquant (pour 3 ensembles) de nombreux équipements particulièrement bruyants:
- des turbines à combustion
- des compartiments de lubrification et de charge
- des turbines à vapeur
- des générateurs
Pour ce qui concerne les trois premiers types de matériels de la liste ci-dessus, la réduction de l’impact sonore a été basée sur une réduction à la source du niveau de puissance acoustique - initialement de l’ordre de 135 dB(A) pour certains équipements, ce qui est considérable - au moyen d’enceintes acoustiques ventilées.
Pour ce qui concerne les générateurs, la réduction de l’impact sonore a été réalisée au moyen de murs anti-bruit (constituant des écrans acoustiques), permettant de diminuer le niveau sonore à faible distance des matériels bruyants.
Les ouvrages de réduction de l’impact sonore de cette installation ont été réalisés sous la forme de constructions métalliques (certaines: de très grandes dimensions) avec :
- une charpente devant être conçue et dimensionnée non seulement en tenant compte des risques liés au site (aléas climatiques, tremblements de terre) mais aussi pour assurer la stabilité requise pendant les opérations de maintenance qui requièrent le démontage d’éléments (poutres, poteaux) qui ne doit pas être problématique pour le bon maintien de l’ensemble
- des panneaux constituant une enveloppe non seulement parfaitement étanche pour protéger les matériels de haute technologie (sensibles) encoffrés (vis-à-vis des intempéries, y compris des tempêtes de sable), mais aussi de nature à limiter la transmission des sons vers l’extérieur (i.e. avec un indice d’affaiblissement acoustique élevé: de l’ordre de 35 dB(A) pour un bruit ayant une équipartition énergétique spectrale. Constitution et principe d’assemblage des panneaux, des portes et éléments démontables ont donc fait l’objet d’un travail d’étude et de fabrication soignés, le garnissage étant en laine de roche de forte densité et les parements étant en acier de forte épaisseur.
- (sauf pour les générateurs pour lesquels le renouvellement d’air a été, en l’absence de toit pour les équipements d’insonorisation, basé sur le phénomène de convection naturelle) des silencieux permettant de limiter la transmission de bruit au travers des ouvertures requises pour l’indispensable évacuation - au moyen de ventilateurs, eux-mêmes bruyants car très puissants - de la puissance calorifique dissipée par les équipements enfermés dans l’enceinte acoustique. Il s’est agi de dispositifs de réduction de bruit dissipatifs i.e. dont l’efficacité est liée à la présence d’un matériau poreux absorbant les sons (laine minérale) formant, dans une construction mécano-soudée, le garnissage de séparateurs au contact desquels le bruit se propageant dans des voies d’air est atténué.
L’étude et la fabrication de ces matériels pour réduire l’impact sonore d’une installation, mis à disposition sous la forme de kits prêts à être assemblés par une main d’œuvre locale, fournie par le client final, a été une fois de plus l’occasion de constater le niveau d’expertise d’ITS et de ses partenaires commerciaux pour de tels projets d’isolation acoustique industrielle, dont toutes les étapes ont été réalisées sans anicroche.
Prévus pour durer, ces équipements d’insonorisation de qualité permettront donc longtemps la réduction de l’impact sonore de cette installation
[1] selon la directive européenne 2003/10/CE, pour le niveau d’exposition quotidienne au bruit L EX, 8h: 80 dB(A) et 85 dB(A) sont les seuils, respectivement inférieur et supérieur, déclenchant l’action ; 87 dB(A) est la valeur limite autorisée
[2] en France, une limite est fixée par un arrêté préfectoral e.g. 60 dB(A)
[3] en France, la différence (en utilisant la pondération A) entre le niveau de bruit du bruit ambiant (installation en opération) et le niveau de bruit résiduel (en l’absence du bruit produit par l’installation), est réglementairement limitée: selon le cas 5 ou 6 dB(A) en période diurne et 3 ou 4 dB(A) en période nocturne