Insonorisation pour la protection de l’environnement

L’insonorisation pour la protection de l’environnement a pour but de préserver les voisinages de sources de bruit de toute pollution sonore.

Les infrastructures routières et ferroviaires sont des exemples de telles sources de bruit dont il faut se prémunir, l’accroissement continu du trafic ayant pour corollaire l’augmentation des émissions sonores et donc de la probabilité d’un impact (négatif) accru pour les riverains.

Des écrans (murs anti-bruit) constituent un moyen de limiter la propagation du bruit dans des zones (restreintes) où le phénomène de diffraction des ondes sonores intervient.

Les sites industriels sont un autre exemple de juxtaposition de sources sonores vis-à-vis desquels il faut agir pour ne pas occasionner de gêne pour le voisinage, et pour lesquels la mise en œuvre d’écrans acoustiques est parfois effectuée (ponctuels, e.g. autour et à proximité d’aérocondenseurs ou étendus, en limite de propriété).

Mais il ne faut pas perdre de vue qu’une action "à la source", quand elle est possible, constitue souvent le moyen le plus efficace de lutter contre le bruit industriel, notamment dans un contexte d’insonorisation pour la protection de l’environnement.

Lorsque la qualité acoustique du bâtiment qui les abrite n’est pas optimale, des machines dont le niveau de puissance acoustique est très important, telles que rotatives d’imprimerie, lignes de fabrication de carton ondulé, presses pour la mise en forme de métaux ou de matériaux de construction doivent faire l’objet d’un encoffrement, par la mise en œuvre d’une enveloppe limitant la transmission du bruit, qui englobe tous les organes bruyants (la protection des travailleurs peut aussi constituer une autre raison suffisante pour envisager de tels dispositifs d’insonorisation).

Dans le secteur de la production d’énergie, moteurs, turbines à gaz, compresseurs doivent être installés à l’intérieur de bâtiments dont la capacité à limiter la transmission des sons est une fonctionnalité essentielle, tant pour ce qui est des surfaces courantes (murs, toiture) que pour ce qui est des orifices de ventilation, dont certains sont équipés de systèmes de ventilation eux-mêmes bruyants ; le fonctionnement de turbomachines en général, et notamment l’admission d’air et le refoulement d’un gaz, brûlé ou non, requière des silencieux, devant être dimensionnés pour fonctionner, selon le cas, à température ambiante, ou bien à basse ou à haute température, parfois avec un fluide sous pression, toujours avec des vitesses de fluide qui constituent un obstacle à la performance acoustique à cause du bruit d’écoulement induit et de la perte de pression totale qui est souvent l’objet d’une limitation à l’origine de complications.

Ainsi, capotages, silencieux dissipatifs ou réactifs, silencieux de décharge sont (en plus des murs-anti bruit et des bâtiments à haute performance acoustique) des équipements fréquemment utilisés dans le cadre de plans d’action d’insonorisation pour la protection de l’environnement lorsqu’il s’agit de limiter les émissions sonores, notamment dans le contexte d’Installation Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

C’est que de tels établissements industriels sont, en France, soumis à des contraintes réglementaires particulières, notamment en matière d’émergence i.e. la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’établissement, mais mesuré sur la période de fonctionnement de l’établissement).

Dans les Zones à Emergence Réglementée (ZER), la valeur admissible de l’émergence dépend du niveau de bruit ambiant et de la période considérée.

Réglementation, normes, mesures, calculs (impact, dimensionnement), fourniture et installation d’équipements de limitation des émissions sonores: ITS maîtrise les différents aspects de l’insonorisation pour la protection de l’environnement.